Face aux protestations de la communauté universitaire et scientifique, deux jours avant une journée de mobilisation, Valérie Pécresse tente de détourner l'attention en annonçant la création de classes préparatoires dans les universités.
Valérie Pécresse sort dans le Journal du Dimanche une idée du chapeau, qui n'est qu'un coup d'épée dans l'eau. D'abord, parce que des classes préparatoires universitaires existent déjà, contrairement à ce que laisse entendre la ministre. Une extension de ce type de filière nécessite des moyens importants, notamment humains, alors qu'à l'inverse le gouvernement supprime des emplois dans les universités et les organismes de recherche. Ensuite, les besoins d'amélioration de l'encadrement pédagogique en premier cycle universitaire sont très importants, et doivent constituer une priorité afin de faciliter la transition entre le lycée et l'université, et réduire le taux d'échec.
La déclaration de Valérie Pécresse est en complète contradiction avec sa politique réelle, qui est de laisser les universités dans la misère, malgré les grands discours sur des moyens nouveaux qu'on ne voit pas arriver.
Le Parti Socialiste a pour objectif l'élévation du niveau de formation dans notre pays, et la démocratisation des études supérieures, afin que chaque étudiant puisse trouver sa place dans une filière adaptée à sa motivation et son projet personnel. Cela suppose un rapprochement des différentes filières de formation : universités, classes préparatoires, écoles, BTS, IUT... La ségrégation sociale se joue aussi entre ces filières, et il faut augmenter d'urgence la dépense par étudiant à l'université, qui n'est actuellement que la moitié de celle des classes préparatoires ou des BTS.
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