Le discours sur l’emploi du Président de la République s’est, comme toujours, limité à la valorisation de son bilan et à une communication vide, derrière lesquels se cachent de nouvelles régressions pour le monde du travail.
Monsieur Sarkozy s’est autorisé, contre toute évidence, à revendiquer le bilan du démantèlement de la durée du travail et de la défiscalisation des heures supplémentaires, alors qu’il est aujourd’hui établi que ces mesures fragilisent gravement le monde du travail et favorisent la destruction d’emplois sur fonds publics.
En campagne électorale permanente, Monsieur Sarkozy a redoublé de démagogie en continuant à prétendre qu’il voulait revaloriser le travail et lutter contre le chômage, alors que toute sa politique produit les résultats opposés, comme en témoignent le recul du pouvoir d’achat, la remontée du chômage ou l’explosion du nombre de travailleurs pauvres, bien avant la crise économique.
Mis à part le rétablissement d’une partie des contrats aidés que sa propre majorité a supprimés et un hypothétique développement des contrats de transition professionnelle, la seule perspective nouvelle annoncée est la généralisation du travail le dimanche et la remise en cause du contrat de travail à durée indéterminée pour les salariés des PME, lourdes de menaces pour le monde du travail
Alors que la seule remise en cause du paquet fiscal permettrait de financer des mesures de soutien aux catégories moyennes et populaires, et de relancer la croissance, l’emploi et le pouvoir d’achat, Monsieur Sarkozy préfère s’arc-bouter sur la défense de son sombre bilan et engager de nouvelles régressions sociales pour tous les salariés français.
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