Le discours du président de la République devant l’ONU est en total décalage tant avec les décisions prises en matière économique et sociale en France depuis 2002 qu’avec les premières initiatives de la présidence française de l’Union européenne.
Dans le but de moraliser le capitalisme financier en France, quelles actions ont-elles été engagées par le gouvernement ? Le texte de loi voté par la droite en août 2007 ne change absolument rien aux pratiques habituelles des parachutes dorés puisqu’il confie aux conseils d’administration des grandes entreprises la détermination des règles et la lutte contre les abus, loin de la promesse du candidat de supprimer ces pratiques… La droite a même rejeté un amendement socialiste demandant de fixer le montant du parachute au moment du départ afin de prendre en compte le bilan réel des dirigeants.
Lors de son discours à New York, Nicolas SARKOZY a appelé à punir les responsables du « désastre ». À qui s’adresse précisément les sanctions demandées ? De quel ordre doivent-elles êtres ? Revient-il, comme en France, aux conseils d’administration de déterminer les indemnités de départ des dirigeants ? Aucune proposition concrète n’est avancée par le président de la République, qui se contente là encore de communication.
Loin de lutter contre la crise financière, le gouvernement s’est privé de toute marge de manœuvre en vidant les caisses de l’État avec le paquet fiscal de 15 milliards d’euros, aussi injuste qu’inefficace, et apparaît totalement incapable d’avancer des solutions de sortie de crise.
Le Parti socialiste demande au président de la République de convoquer sans délai, dans le cadre de la Présidence de l’Union européenne, une réunion afin de revoir les modalités de contrôle des fonds d’investissement et de régulation du système financier international.
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