Des destructions d’emplois historiques, le gouvernement toujours dans l’inaction
Les mauvaises nouvelles s’accumulent sur le front de l’emploi. Après les mauvais chiffres des évolutions du nombre de demandeurs d’emploi et du taux de chômage, c’est au tour des destructions d’emplois de s’envoler.
Le premier trimestre 2009 marque un triste record, 192.500 emplois ont été détruits dans les secteurs marchands, ce qui représente une chute de 1,2%. Tous les secteurs d’activité sont touchés et les destructions d’emplois dans l’intérim ne suffisent plus à expliquer ce recul.
Malgré ce record, le gouvernement n’agit toujours pas. D’ores et déjà, on peut dire que le quinquennat de N. Sarkozy restera dans l’histoire comme celui de l’inaction face à la plus grave crise économique et sociale depuis les années 30.
Pourtant les solutions existent. Ce sont celles que le Parti socialiste a proposées dans son plan de relance, en concertation avec les syndicats.
NOS PROPOSITIONS
Il est nécessaire de prolonger de 6 mois la durée d’indemnisation sur la base de 80 % du salaire ; d’étendre les contrats de transition professionnelle à l’ensemble des bassins d’emploi et de porter la durée d’indemnisation à deux ans ; d’augmenter le coût des licenciements pour les entreprises qui versent des dividendes ou rachètent leurs propres actions.
Systématiser le CTP sans en avoir évalué le fonctionnement et les résultats réels, serait, de mon avis, un erreur politique majeure. Avant de faire ce genre de propositions, il faut s'assurer que celui-ci ne se retournera pas contre les salariés comme dans le dossier "Lenoir et Mernier" et commanditer un audit externe du dispositif. De plus le CTP va tomber dans le giron des Pôles Emploi qui sont déjà à genou pour cause d'une réforme aussi inutile que mal menée.
Rédigé par : Y. Langrenez | 13 juin 2009 à 11:25