Communiqué d’Alain VIDALIES,
Secrétaire national au Travail et à l’emploi
Une nouvelle fois, le chômage s’envole en France, pour le dixième mois consécutif. Après un triste record de 90.000 chômeurs supplémentaires en janvier, le mois de février marque une nouvelle dégradation sur le front de l’emploi, avec une augmentation de plus de 80.000 demandeurs d’emploi.
La majorité des inscriptions supplémentaires proviennent encore de fins de CDD ou d’intérim, ce qui laisse présager des mois à venir particulièrement difficiles.
La baisse de la consommation au mois de février devrait pourtant alerter sérieusement le gouvernement sur l’accélération de la crise qui pourrait entraîner notre pays vers une explosion du chômage avec un million de demandeurs d’emploi supplémentaire pour l’année 2009.
Manifestement le gouvernement n’a toujours pas pris la mesure de la crise. La stabilisation de l’emploi ne pourra provenir que d’un retour de la croissance, et donc de la mise en place d’un véritable plan de relance. Ce n’est toujours pas le cas.
Pire, le président de la République et sa majorité refusent de revenir sur l’exonération des heures supplémentaires qui, dans le contexte de crise, est un véritable facteur de chômage.
Le Parti socialiste demande au gouvernement de mettre immédiatement en place des mesures de soutien aux revenus des chômeurs et d’aide à la reconversion
Il est nécessaire de prolonger de 6 mois la durée d’indemnisation sur la base de 80 % du salaire ; d’étendre les contrats de transition professionnelle à l’ensemble des bassins d’emploi et de porter la durée d’indemnisation à deux ans ; d’augmenter le coût des licenciements pour les entreprises qui versent des dividendes ou rachètent leurs propres actions pour éviter les licenciements de pure convenance.
Les Français ne peuvent plus attendre et les discours ne suffisent pas, ce sont des décisions concrètes qui sont nécessaires.
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