Communiqué de Mireille LE CORRE,
Secrétaire nationale à la santé et à la sécurité sociale
Le ministre du budget a annoncé aujourd’hui que le déficit de la Sécurité sociale frôlera les 15 milliards d’euros en 2009. Le Parti socialiste prend acte de l’enterrement des promesses de la droite qui avait annoncé pouvoir atteindre l’objectif d’équilibre en 2011.
Ce déficit est le résultat de choix politiques précis, tant en matière d’emploi et de protection sociale que de politique sociale, qui conduisent à une dégradation de la situation sociale, générant elle-même de moindres recettes pour la sécurité sociale.
Le Parti socialiste constate en effet que plus de la moitié de la population vit avec moins de 1 400 euros mensuels. 50 % des ménages détiennent moins d’un tiers du revenu disponible tandis que 20 % parmi les plus riches en contrôlent au moins 37 %. La France connaît actuellement plus de 7 millions de personnes sous le seuil de pauvreté, dont 1,5 million d’enfants, 1 million de retraités, et plusieurs centaines de milliers de travailleurs pauvres. Il existe par ailleurs 4 millions de mal logés et au moins 100 000 Sans Domicile Fixe.
Les mauvais résultats constatés aujourd’hui, l’absence de marges de manœuvre financières, proviennent essentiellement des choix politiques imposés par une majorité présidentielle qui divise les Français, appauvrit le pays, gaspille toutes les marges de manœuvre.
Tout semble mis en œuvre pour fragiliser davantage les comptes sociaux aujourd’hui déjà très dégradés et présenter des contres réformes, de mauvais augure, notamment dans le domaine de la santé, qui génèrent injustice et impuissance face aux effets de la crise.
Le Parti socialiste rappelle qu’une autre gestion de la sécurité sociale est possible et nécessaire (réexamen des niches sociales, taxation des stock-options, remise en cause de la loi TEPA…) pour préserver le système de protection sociale au lieu d’organiser sa faillite.
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