Alors que la contestation
des mesures gouvernementales atteint son paroxysme dans les universités,
Valérie PÉCRESSE continue de faire la sourde oreille.
Intervenant devant le
Conseil National des Universités (CNU), la ministre s'est contentée d'acheter
la paix sociale en promettant des moyens au CNU, et en faisant quelques
concessions, totalement insuffisantes.
Le Parti socialiste rappelle
que les deux tiers des responsables du CNU, et de nombreux conseils
d'universités ont demandé le retrait du projet de décret modifiant le statut
des enseignants-chercheurs. Dans un contexte de suppression d’emplois et où les
charges nouvelles des universités ne sont pas compensées par les moyens
nécessaires, de nombreuses universités seront conduites à alourdir le service
d'enseignement de leurs personnels, faute de quoi elles ne pourront pas
fonctionner correctement. Les inégalités entre les personnels selon les
établissements et les disciplines risquent de se creuser fortement. Cela aura
des répercussions sur la qualité de la formation dispensée aux étudiants, ainsi
que sur le potentiel de Recherche de notre pays, lequel est également affecté
par les suppressions d'emplois dans les organismes de recherche.
Par ailleurs, le décret fait
référence à des dispositifs qui n'existent pas à l'heure actuelle. La mise en
place de l'AERES* par la droite s'est traduite par une forte dégradation des
conditions d'évaluation. Il est impossible d'accepter une réforme qui repose
sur des procédures qui n'ont pas fait la preuve de leur sérieux. Pourtant les
besoins des enseignants-chercheurs sont connus, il s'agit d'aligner leur
service d'enseignement sur celui des autres grands pays de recherche, qui est
sensiblement plus faible qu'en France.
Ainsi ils pourront avoir la possibilité de mener correctement leurs
différentes missions.
Le Parti socialiste demande
donc au gouvernement de réorienter le budget 2009 afin de créer des emplois
scientifiques, et d'améliorer les conditions de vie et d'études des étudiants.
Il maintient ses demandes précédentes, au premier rang desquelles un moratoire
des réformes en cours et l'ouverture de négociations avec la communauté
universitaire et scientifique.
Il appelle ses
militants et élus à participer aux journées de mobilisation du 17 janvier pour l'ensemble de
l'Éducation, du 20 janvier pour
l'enseignement supérieur et la Recherche, et du 29 janvier, journée interprofessionnelle du privé et du public.
Parallèlement, il lance un
processus de convention sur l'enseignement supérieur et la Recherche, ouvert à
tous ceux qui partagent ses objectifs en faveur du développement des
universités et de la recherche, au cours duquel un audit de la situation sera
effectué, et des propositions seront déclinées au niveau européen, national et
local pour offrir une alternative politique à la destruction en cours de nos
universités et organismes de recherche.
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