Les dernières données sur l’emploi, publiées par l’Insee, font état d’une très forte hausse des destructions d’emplois.
Au troisième trimestre 2008, 47.000 emplois ont été détruits dans les secteurs marchands. Alors que l’industrie a perdu 15.200 postes sur la même période, le secteur tertiaire connaît également un recul considérable. Ce sont 41.600 postes qui y ont été détruits au cours du troisième trimestre, dont 26.000 dans l’intérim. La baisse continue du nombre d’emplois dans l’intérim depuis deux trimestres est un des signes les plus inquiétants quant à la progression du chômage.
Alors que les destructions d’emplois s’accélèrent, le gouvernement s’obstine à déréglementer toujours plus les droits des salariés. La défiscalisation des heures supplémentaires est une incitation, dans un contexte de crise, à détruire des emplois. La suppression annoncée de la dispense de recherche d’emploi dont bénéficient les chômeurs de 57 ans risque, dans le contexte actuel, de se traduire par une baisse des revenus et une précarité accrue pour ces personnes. La généralisation du travail le dimanche est un non-sens économique et social, dénoncé par tous les acteurs du monde du travail. Ces mesures auront pour principal effet de précariser plus encore les salariés, sans aucun effet sur l’emploi.
Face à l’ampleur de la dégradation de l’emploi, le gouvernement ne peut se contenter de recycler d’anciennes mesures. La France a besoin d’un véritable plan de relance, soutenant à la fois l’investissement, mais également le pouvoir d’achat et la consommation, dont le recul explique une part importante de la chute des commandes adressées aux entreprises. Seul le retour de la croissance pourra donc relancer durablement l’emploi.
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