La semaine dernière était adopté un plan de soutien au système bancaire, le PS n’a pas souhaité s’y opposer mais a souligné la nécessité et l’urgence d’un plan de soutien à l’activité. C’est le projet de budget pour 2009 qui aurait dû être la traduction légale et budgétaire de ce plan nécessaire.
Il n’en est rien, le projet de budget pour 2009 est déjà totalement dépassé, c’est un véritable plan de rigueur qui est programmé.
L’instrument politique permettant d’agir sur l’économie est donc en complet décalage avec la réalité économique et sociale. Les hypothèses retenues sont mensongères, la croissance sera inférieure à 1% et les déficits supérieurs à 2,7% du PIB.
L’analyse des crédits ministère par ministère montre une déconnexion totale par rapport à la réalité. Alors que le chômage remonte, les crédits alloués au ministère du travail diminuent de 5,3%. Le secteur du bâtiment est en difficulté et la crise du logement s’amplifie, mais les crédits de la mission « Ville et logement » baisseront de 6,2% en 2009. Alors que l’investissement recule en France, le projet de budget pour 2009 prévoit une diminution des crédits alloués aux collectivités territoriales, pourtant les principaux investisseurs publics.
Enfin, la crise économique et sociale rend encore plus injustes et contre-productives les mesures phares du paquet fiscal adopté en juillet 2007. Il en va ainsi du bouclier fiscal au moment où chacun devrait participer à l’effort nécessaire à proportion de ses ressources. Il en va également, dans un contexte de dégradation de la conjoncture et de l’emploi, des exonérations de charges sociales sur les heures supplémentaires qui constituent un facteur d’aggravation du chômage, sans être un moyen de redresser le pouvoir d’achat. Le travailler plus pour gagner plus devient dans la conjoncture actuelle une machine à fabriquer du chômage.
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