Le Président de la République réunira demain à Paris un mini-sommet du G8. Cette réunion amène le Parti socialiste à formuler des propositions pour sortir de la crise et refonder le système financier international.
L’annonce par le gouvernement français d’un plan européen de type « Paulson », d’un montant de 300 milliards d’euros, a été une erreur et même une faute grave. Une telle initiative n’a eu comme conséquence que d’inquiéter plus encore les institutions financières et d’aggraver la crise des liquidités.
Cette proposition est ensuite particulièrement mal adaptée à la situation européenne, qui n’est pas celle des Etats-Unis. Les institutions bancaires sont mieux régulées et plus solides en Europe qu’aux Etats-Unis. L’organisation institutionnelle et politique est également différente, dès lors que les pouvoirs de régulation et d’intervention en faveur d’institutions bancaires sont de la responsabilité des Etats en Europe, et non d’un Etat fédéral comme aux Etats-Unis. C’est ce qui rend d’autant plus nécessaire une coordination renforcée de l’action des différents Etats européens en matière économique et monétaire.
Le Parti socialiste fait, à l’occasion de ce sommet, trois propositions :
- un renforcement de la coordination de l’action des Etats pour leur permettre de faire face efficacement aux défaillances éventuelles d’institutions financières ou bancaires ;
- une mobilisation au niveau européen des moyens de la Banque Européenne d’Investissement pour abonder des fonds de garantie des crédits immobiliers aux particuliers et de ceux indispensables au développement des entreprises ;
- la reconstruction du système financier international (un nouveau Bretton Woods) avec comme objectif une gestion coordonnée des politiques monétaires et de nouvelles règles financières internationales, permettant d’éviter à l’avenir les dégâts causés par la spéculation et la dérégulation généralisée et de garantir la stabilité financière internationale.
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