L’INSEE vient d’annoncer que la France entrait en récession au deuxième semestre 2008. Cette annonce n’est en rien une surprise, les analystes en ayant déjà maintes fois pointé le risque depuis l’année dernière. Le Parti socialiste n’a cessé de dénoncer depuis un an les prévisions du budget 2008, qu’il a toujours qualifiées d’insincères, absurdes et dangereuses.
La crise française est d’abord celle de la consommation et de l’exportation. La baisse du pouvoir d’achat des Français, qui pénalise gravement la consommation des ménages, est la conséquence aussi bien des mesures aussi injustes qu’inefficaces adoptées par la majorité (paquet fiscal, heures supplémentaires, …), que de l’absence d’initiatives pertinentes pour soutenir la consommation du plus grand nombre et relancer l’investissement. Quant aux exportations françaises, elles sont en baisse constante, comme le montre le déficit commercial historique de près de 50 milliards d’euros attendu cette année, conséquence d’un grave manque de compétitivité de nos entreprises depuis plusieurs années.
Les mauvais chiffres annoncés par l’INSEE ne sont nullement la
conséquence de la crise financière de septembre 2008 mais celle des
erreurs faites hier par le gouvernement français.
De surcroît, la crise financière va aggraver cette situation, puisqu’elle va amputer les capacités d’investissement des particuliers et des entreprises.
Pour limiter les effets d’une récession désormais présente, le Parti socialiste propose d’agir dans deux directions :
- la mise en place d’un plan de soutien au pouvoir d’achat (annulation du paquet fiscal, mise sous conditions des exonérations de cotisations sociales pour favoriser l’emploi et les revalorisations salariales, généralisation du chèque transport, relèvement des allocations familiales et de l’ensemble des revenus de solidarité) ;
- une relance de l’investissement, par la modulation de l’impôt sur les sociétés pour valoriser l’investissement plutôt que la rémunération des actionnaires, et la création d’un fonds national garantissant l’accès au crédit des PME et des accédants à la propriété.
La récession est là. Le gouvernement ne peut la minimiser plus longtemps, comme il sous estime l’ampleur de la crise financière. Pour y répondre, ne nous trompons ni sur ses causes, ni sur les réponses à lui apporter !
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