Le Parti socialiste dénonce les manoeuvres dilatoires du gouvernement concernant le fichier Edvige.
Alors que la ministre de l'intérieur annonçait il y a une semaine l'ouverture d'une concertation et se disait prête à inscrire "dans une loi" "toutes les garanties nécessaires aux libertés publiques", le gouvernement fait machine arrière.
- Au lieu d'une concertation en bonne en due forme, Michèle ALLIOT-MARIE procède à des auditions à la va-vite et refuse de recevoir le collectif "Non à Edvige", qui rassemble 800 organisations et a réuni plus de 175 000 signatures de citoyens à ce jour.
- Au lieu d'un débat et d'une loi, le Parlement est écarté au profit d'une réécriture sommaire de certains aspects du décret.
Le gouvernement cherche ainsi à couper court au débat démocratique pour imposer une solution toute faite qui n'est pas acceptable. Les inquiétudes qui s'expriment à l'égard d'Edvige portent sur la nature même de ce fichier et non sur quelques uns de ses aspects.
C'est pourquoi le Bureau national apporte son soutien à toutes les actions qui seront organisées pour obtenir le retrait du décret sur le fichier Edvige.
Le Parti socialiste réitère son exigence d'un débat parlementaire aboutissant à l'adoption d'une loi fixant le périmètre des fichiers de renseignement, tout comme la nature des données qui peuvent être enregistrées. La protection des libertés publiques relève de la loi et non du simple décret.
Commentaires