Au moment où je m’exprime, le vote des Français est clair à l’occasion des élections municipales et cantonales. La gauche, aujourd’hui, grâce à la confiance qui lui a été apportée par nos concitoyens que je veux remercier, est majoritaire en voix dans notre pays à l’occasion de ce scrutin. Mais, elle est aussi majoritaire en nombre de villes de plus de 20 000 habitants. J’avais fixé l’objectif de 30 villes qui pouvaient être gagnées sur les 400 de plus de 20 000 h. Il semble que nous irons au-delà de cet objectif.
La gauche est également majoritaire en termes de départements dont elle aura la responsabilité au lendemain de ce scrutin. Aujourd’hui, nous pouvons penser gagner de 7 à 9 départements qui s’ajouteront aux 51 dont nous avons aujourd’hui la charge.
Il y a donc un constat et nul ne peut le nier, le diminuer, le contester.
Et il y a, finalement, deux conclusions qui se dégagent :
• La gauche et le Parti socialiste sont, aujourd’hui, dans l’obligation d’être à la tête de ces villes et de ces départements le plus utiles possible pour les Français. Nous agirons donc, dès le mois de mars, pour permettre l’accès de tous au logement, pour une véritable politique de transports, pour permettre l’accès –dans de bonnes conditions- aux aides à la petite enfance partout sur le territoire ; nous veillerons à accompagner aussi les personnes âgées, le plus longtemps possible à leur domicile. Nous soulagerons, autant qu’il sera possible, les charges qui pèsent sur le pouvoir d’achat des familles. La gauche sera, dans une certaine mesure, au pouvoir dans les villes et dans les départements, sans prétendre bien sûr revenir sur le résultat de l’élection présidentielle de l’année dernière.
• Le Président de la République est obligé d’entendre le message des Français. Ils lui disent que ses promesses en termes de pouvoir d’achat n’ont pas été satisfaites. Ils lui disent que son comportement qui a été le sien au sommet de l’Etat ne peut plus être accepté, notamment quant au respect des valeurs de laïcité et de justice. Il faut que chacun entende et comprenne le message des Français. Pour nous, la gauche, il ne peut être question de croire à un blanc seing qui nous aurait été donné, à un quitus. Nous avons encore à travailler, à élaborer, à proposer, à agir. Le Parti socialiste ne doit rien abandonner de ses valeurs, mais, en même temps, il doit porter un message de rénovation, de renouvellement, de rassemblement. Ce résultat nous oblige et nous devons être à la hauteur de la confiance qui nous a été prodiguée à l’échelle locale.
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