L'INSEE a publié aujourd'hui l'"enquête emploi" tant attendue. Divulguée avec neuf mois de retard, cette étude clôt une parenthèse détestable de la statistique publique qui a vu pour la première fois un gouvernement repousser la publication de chiffres au seul motif qu'ils ne lui convenaient pas.
Sans aucune surprise, cette enquête entérine le divorce constaté depuis la mi-2005 entre les chiffres du chômage réel et ceux publiés par l'ANPE.
Les nouvelles séries publiées par l'INSEE permettent de revisiter également les bilans des différents gouvernements.Il apparaît que le taux actuel de chômage (8,1%) n'est pas inférieur à celui laissé par la Gauche à la mi-2002.
Il aurait même pu être très sensiblement supérieur si l'INSEE n'avait pas aligné sa méthodologie de calcul sur celle d'EUROSTAT, avec pour conséquence d'exclure 200.000 chômeurs du calcul du taux de chômage.
Sans les évolutions démographiques actuellement à l'oeuvre, le chômage aurait donc augmenté.
La FRANCE a ainsi perdu six ans, les politiques mises en oeuvre l'ayant manifestement empêché de tirer profit de l'embellie du commerce mondial.
La question de l'exclusion des statistiques du chômage de dizaines de milliers de Français sans emploi reste toutefois entière.
En témoignent notamment les propos invraisemblables tenus par Martin Hirsch la semaine dernière devant la Commission des Affaires sociales de l'assemblée Nationale, ce dernier ayant lui-même dénoncé l'exclusion de la moitié des allocataires du RMI des statistiques du chômage.
communiqué par Alain VIDALIES
Secrétaire National aux Entreprises
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