Les personnes sans qualifications sont les premières victimes de la précarité et du chômage.
Selon l’enquête emploi réalisée par l’INSEE, trois ans après la sortie du système éducatif, 42% des jeunes sans diplôme sont au chômage, contre 11% de ceux qui ont un diplôme de l’enseignement supérieur et 21% de ceux qui ont un CAP ou un BEP. 190 000 jeunes quittent l’école chaque année sans aucune qualification.
Le projet socialiste prévoit de mettre un terme à ce gâchis insupportable pour notre pays.
Mais que se passe-t-il pour les autres ? Que vont devenir ceux qui ne peuvent pas se permettre de retourner à l’école, qui n’ont jamais occupé un emploi et qui sont les grands oubliés des dispositifs comme le CIVIS ou le Contrat Jeune en Entreprise ?
Dominique Meda, spécialiste de la question du travail, a remis un rapport à Ségolène Royal qui propose une refonte du maquis inextricable des emplois aidés. La subvention publique sera désormais calculée "en fonction de la proximité au travail de la personne". Plus l’insertion dans l’entreprise paraît difficile, plus l’aide sera conséquente. Elle pourra même atteindre une prise en charge à 100 % pendant un an. Cette mesure sera financée dans le cadre de la remise à plat des dispositifs d’aide aux entreprises qui s’élève à 65 milliards d’euros par ans, sans que l’on soit certain que cet argent soutienne réellement l’emploi. « Un euro dépensé doit être un euro utile » ne cesse de répéter Ségolène Royal. Cette proposition concrète est l’illustration de ce principe.
Ce dispositif concerne les entreprises de moins de 20 salariés. Il sera piloté par les régions et négocié par les organisations syndicales. Il sera encadré par les dispositifs du type "Contrat d'apprentissage" ou contrat de professionalisation". Un correspondant externe veillera à la bonne insertion du salarié, il vérifiera que le post de travail proposé dans l’entreprise est pérenne, qu’il ne va pas disparaître avec la fin de l’aide publique et bien sûr, l’entreprise devra rembourser cette aide en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse.
Cette possibilité parraît particulièrement pertinente dans les Ardennes qui connait une hémoragie de sa jeunesse tout en disposant d'un important tissus de petites et moyennes entreprises qui ont besoin de ce second souffle.
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