Six polonais sont arrivés. Ce soir, en passant devant le gîte rural des prés St Rémy, j'ai vu les 3 voitures polonaises. Ils sont arrivés là, par hasard, passant par le village après les longues heures de voiture depuis STETTIN. La halte fut fructueuse, ils avaient un toit, ils avaient un havre. Arthur, le plus grand, leur avaient trouvé un contrat par « internet » avec un marchand de bois ardennais. Monsieur F. leur fait abattre des bois de V. Monsieur F. est un européen convaincu; il tient à faire travailler ceux qui en ont besoin. Aucun n'est plombier, mais tous avaient des emplois qualifiés en Pologne. Arthur, lui, était prof de sport. Mais que vaut le statut de Fonctionnaire Polonais face à celui de Bûcheron Français ! En ces temps de « libre concurrence », les privilèges des fonctionnaires pèsent bien peu face à l'euro.
- Six polonais sont arrivés. Ce soir, en passant devant le gîte rural des prés St Rémy, j'ai vu les 3 voitures polonaises. Ils sont arrivés là, par hasard, passant par le village après les longues heures de voiture depuis STETTIN. La halte fut fructueuse, ils avaient un toit, ils avaient un havre.
- Arthur, le plus grand, leur avaient trouvé un contrat par « internet » avec un marchand de bois ardennais. Monsieur F. leur fait abattre des bois de V. Monsieur F. est un européen convaincu; il tient à faire travailler ceux qui en ont besoin. Aucun n'est plombier, mais tous avaient des emplois qualifiés en Pologne. Arthur, lui, était prof de sport. Mais que vaut le statut de Fonctionnaire Polonais face à celui de Bûcheron Français ! En ces temps de « libre concurrence », les privilèges des fonctionnaires pèsent bien peu face à l'euro.
- Le NON français au référendum, nous repoussant vers le libéralisme outrancier du Traité de NICE, rend ces trafics très intéressants pour les employeurs, intéressants pour les travailleurs expatriés, empoisonnants pour l'économie polonaise, mortels pour l'économie ardennaise. Les rêves du plan B, les comètes du Grand Soir qui ont convaincu un partie d'entre nous et dont les voix ont rejoint celles des nationalistes divers, pour accepter moins en réclamant plus, nous laissent sur le sable, provisoirement, provisoirement je l’espère, pour longtemps je le crains.
- L'absence de réglementation sociale européenne, refusée par certains gouvernants, est un calcul de repli sur soi, à courte vue, qui exacerbe la xénophobie latente chez tous. Continuer à fermer les yeux, c'est se mettre en mesure de saboter l'Europe, c'est faire du terrorisme intellectuel un moyen d'arrêter cette construction utopique qui nous a permis d'effacer en une génération les rancoeurs issues de 80 ans de conflits européens. Messieurs les Britanniques, comme à FONTENOY où elle a généré la défaite, il se pourrait que cette stratégie du tout pour moi, qui s'est mise en place grâce à Madame THATCHER, se révèle aussi dommageable à vos rêves d'empire, que les bombes déposées dans les transports en commun par certains de vos concitoyens, poussés par BEN LADEN.
- L'absence manifeste d'une réflexion sur l'Europe durable, la diabolisation de tout ce qui ne rentre pas dans les préceptes ultralibéraux et la pauvreté intellectuelle des discussions sur l'avenir économique de l'Europe pourraient laisser croire, à un observateur malveillant, qu'une nouvelle nébuleuse terroriste se cache dans les premiers cercles qui gravitent autour de la Commission.
- Bref, six polonais sont arrivés, six gars bosseurs, volontaires, six gars qui ont toutes les qualités des polonais arrivés autrefois quand il n'y avait plus, du fait de la guerre assez de français pour produire!
- Devrons nous attendre de voir nos territoires pillés, spoliés de leurs richesses grâce à des règles d'un autre âge, fondées sur une théorie digne du roi UBU, pour réagir?. Non, il ne faut pas vilipender ceux qui jouent le mieux possible leurs cartes dans une société de tricheurs. Non, Monsieur F. ne fait rien d'autre que son métier de manager. Ils ne doivent ni les uns ni les autres être pris comme boucs émissaires. Notre réaction doit d'abord se tourner vers nos dirigeants politiques nationaux, qui ont le pouvoir à BRUXELLES.
- Que certains en EUROPE, profitent encore un peu de cet état de choses, OK. Mais, dépêchez- vous de mettre à plat ce qui empêche de distribuer de manière équitable le fruit du labeur de tous .Même les exclus sociaux participent, du seul fait leur seule existence, à cette production.
- Pierre DURAND
Fort bien mais qu'est-ce qui dans le "oui" ne repoussait pas vers l'ultra-libéralisme ? Qu'est-ce qui dans le TCE aurait évité à ces professeurs de quitter leurs élèves pour venir couper du bois en France ? Rien. Strictement rien. Pire même. Le "oui" nous interdisait formellement l'harmonisation sociale dont les pays de l'Est ont tant besoins. Tout est encore possible aujourd'hui, à condition que les partisans du "oui" rejoignent ceux qui n'ont pas renoncé à l'Europe politique et sociale au lieu de leur cracher leur amertume à la figure.
Rédigé par : Tom | 29 décembre 2006 à 00:53