L’entreprise Forge France vient d’annoncer le licenciement de neuf personnes sur ses sites de Nouzonville et de Joigny-sur-Meuse.
Les socialistes nouzonnais affirment leur plein soutien aux salariés victimes de ces licenciements. Spécialisée dans la fabrication d’articles de levage, Forge France était passé sous contrôle du groupe anglais Morose en 2008. Nous sommes en droit de nous poser plusieurs questions : pourquoi l’entreprise, touchée par la crise et une baisse des commandes, n’a pas cherché à utiliser des dispositifs alternatifs aux licenciements comme le chômage partiel et la formation alors que jusque janvier 2008, celle-ci utilisait à plein les heures supplémentaires ? En plus d’une quinzaine d’années sous contrôle de groupes britanniques, Forge France n’a pas bénéficié d’investissements conséquents pour se moderniser et rester compétitive. Le but des actionnaires était simple : prendre un maximum de bénéfices, quitte à sacrifier l’entreprise à court terme.
Les ouvriers pâtissent une nouvelle fois de l’appétit vorace des financiers et de l’absence de mesures du Gouvernement pour empêcher ces destructions d’emplois. L’Etat doit protéger les salariés plutôt que les banques, en augmentant, comme le Parti socialiste le propose, le coût des licenciements pour les entreprises versant des dividendes à ses actionnaires. Notre bassin industriel ne peut plus être victime et de l’attentisme du gouvernement.
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